J’ai voulu écrire imposteuse ou impostrice mais Google n’adore pas visiblement donc je le mets quand même ici.

Des articles sur le sujet, il doit y en avoir beaucoup. Mais sachant que je ne suis pas la seule, je pense que partager son expérience, cela peut aider les autres. Ce que vous lirez ci-dessous est davantage personnel que professionnel mais qu’importe, si cela peut vous aider.

Petite, je voulais être institutrice. Mais ça, vous le saviez déjà (et sinon, je vous l’explique par ICI ). J’ai aussi pensé être chanteuse mais heureusement, j’ai vite changé d’avis. Puis, cavalière professionnelle, militaire, policière, indépendante en produits de beauté et enfin secrétaire. Ce dernier poste, je l’ai exercé 4 ans et ensuite au sein de la même entreprise j’ai travaillé comme chargée de projets presque 6 ans. J’ai longtemps cherché ce qui me ferait vibrer et aujourd’hui j’ai enfin trouvé. Ouf.

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Il y a un point commun à tous les postes que j’ai occupés. Et je suis sûre que ça vous est déjà arrivé.

 

Je ne me sentais pas à la hauteur. Pourtant, je me suis toujours donnée à fond dans ce que je faisais, même si j’aimais moyennement le job. Parce que je suis comme ça. Les choses à moitié, ce n’est pas pour moi. (Si vous ne me croyez pas, essayez de manger la moitié de mon dessert, vous verrez.) J’ai toujours respecté ma hiérarchie et les règles. Bon, ça j’avoue, pas toujours. Mais j’ai souvent été félicitée pour la qualité de mon travail, et ça, c’est la vérité.

 

Pourtant, j’avais tendance à penser que j’avais de la chance ou que l’autre aurait fait mieux que moi, serait allé plus vite que moi ou tout simplement qu’on disait ça pour me faire plaisir. Parce que je n’ai pas fait de hautes études et donc je pensais que ça faisait de moi quelqu’un de moins qualifié. Et cette pensée me hantait, quel que soit l’emploi que j’exerçais.

Je vous laisse imaginer ce qu’il se passait dans ma tête lorsque j’ai décidé de lancer mon propre business et qu’Effets Papillon a vu le jour. Plongée dans ce monde où vous devez faire face à la concurrence, arriver à vous démarquer et qu’au début la seule personne capable de vendre vos services, c’est vous. Je me revois un jour matin à 7h à mon premier groupe business entourée d’hommes d’affaires où je devais présenter ma petite entreprise. Je me suis levée et j’ai commencé à parler, je tremblais tellement de l’intérieur que même ma voix chevrotait. Aujourd’hui j’en ri et si vous voulez, je peux venir vous présenter mon business autour d’un bon café ou debout devant des hommes et femmes d’affaires. Sans tremblement bien sûr.

Ce que vous devez savoir, c’est qu’avant de permettre au papillon de prendre son envol, j’ai cumulé des formations pour me sentir plus légitime. Et ça a marché, mais pas toujours comme je l’imaginais. En fait, j’ai rencontré beaucoup d’autres entrepreneuses et entrepreneurs qui étaient hantés par les mêmes pensées que moi. Et qui pourtant avaient des affaires qui roulaient super bien ! Ça a renforcé ma confiance en moi. Je n’étais pas la seule. J’ai aussi pu voir que j’étais capable de faire tout ce que je voulais. Certes avec de l’huile de coude comme dirait mon beau-père, beaucoup d’heures de travail et peu d’heures de sommeil. Mais ça valait le coup.

Grâce à mes clients, leurs marques de sympathie, leurs remerciements et surtout leur fidélité, j’ai pris confiance. J’ai appris à dire : « c’est moi qui l’ai fait » avec fierté et aussi « ça, je ne sais pas le faire » sans en être gênée. Parce que non, on ne sait pas tout faire et c’est bien normal. Aujourd’hui, je peux aussi dire que je n’ai pas fait de hautes études sans baisser le ton de ma voix. Parce que même si je n’en ai pas fait, je me suis formée et j’ai appris un métier qui me plaît et pour lequel je suis plutôt douée. Que les études, c’est clairement enrichissant mais rien ne vaut l’expérience du terrain. Et qu’en plus, dans mon secteur, on doit se former tout le temps car tout change tellement vite.

Aujourd’hui, en route vers les 3 ans d’Effets Papillon, une clientèle grandissante grâce au bouche-à-oreille et au travail acharné, j’avoue que je suis fière. Fière d’arriver à mettre de côté cette imposteuse. En fait, j’ai compris que les barrières on se les met soi-même. Et il suffit juste de vouloir les lever et faire en sorte que ça marche. Le premier pas, c’est d’y croire. Ensuite, de bien s’entourer et puis de beaucoup travailler.

Et vous, cet imposteur, il vous parle encore ou il est derrière vous ?

virginie-mooren