Être entrepreneur·e en 2022, c’est ce que je qualifierais d’une magnifique aventure à condition qu’elle soit bien préparée et gérée au quotidien. Car même si elle est excessivement satisfaisante, elle est aussi mouvementée ! Tu ajoutes à ça les obligations et plaisirs parentaux et tu vois ce que ça donne.
Alors, accroche-toi, je t’emmène avec moi le temps de te confier quelques astuces.

1. Trouver son rythme
Je dirais que la plus grosse difficulté réside à trouver son équilibre. Réussir à accomplir toutes les tâches professionnelles au quotidien tout en prévoyant du temps pour aller chercher les enfants, faire les devoirs, prévoir le souper, penser à réserver des stages, faire les courses, penser à régler la paperasse et ne pas oublier d’aller chercher du pain pour demain ressemble plutôt à un parcours du combattant qu’à un long fleuve tranquille. Ça sent le vécu ? C’est normal, ça l’est.
Autant j’étais super organisée, prévoyante et toujours à l’avance auparavant, autant quand je me suis lancée comme indépendante, le manque de sommeil m’a quelques fois fait mettre le réveil un peu plus tôt pour aller chercher du pain aux aurores. Jusque-là, à part te sentir compris·e, je ne t’aide pas beaucoup. Même si effectivement, en tant qu’entrepreneur·e, ne pas se sentir seul·e, c’est déjà pas mal.
Du coup, comment le trouver ce fameux équilibre ?
De mon côté, je planifie, je fais des listes et j’essaie de m’y tenir le plus possible. Pour planifier, j’utilise tout simplement mon agenda qui est synchronisé avec celui de mon mari ce qui nous permet de dispatcher les différents rendez-vous privés entre nous (ça évite les surprises et malentendus). J’utilise un code couleur pour les rendez-vous pros, les rendez-vous privés, et les moments réservés à la famille. Pour les listes, ce sont de simples checklists qui m’aident à prioriser les différentes tâches que je mets à jour chaque semaine. Je ne t’explique pas la satisfaction ressentie dès que je peux cocher une case. Check !
2. Bien s’entourer
Au début d’une activité, on n’a pas toujours les moyens de payer des prestataires pour mettre toutes ses idées en pratique. Du coup, on essaie de mener tous ses projets à bien et on arrive à la fin de sa première année d’indépendance en ayant atteint (ou pas) ses objectifs, bien souvent avec un taux de fatigue assez élevé. Dit comme ça, ça ne fait pas rêver. Mais ce que je ne te dis pas, c’est la satisfaction qu’on éprouve à chaque réussite et qui nous pousse à aller toujours plus loin.
Mais arrive un moment où on ne sait plus tout faire tout·e seul·e. Sauter le pas de l’engagement d’une personne ou de déléguer à un·e sous-traitant·e est une étape qui peut s’avérer difficile. Pourtant, à un moment donné, soit on doit refuser des projets, soit on veut continuer à évoluer et là il faut le franchir ce fameux pas. Et là j’insiste sur le fait de prendre le temps de bien réfléchir à ce que tu veux vraiment car l’entrepreneuriat n’est pas un chemin tout tracé qu’on est obligé de suivre. Il faut t’écouter et te poser régulièrement la question suivante « Pourquoi j’ai commencé à faire ce que je fais ? » et ainsi ne pas t’éloigner de ton « Why ». De mon côté, je n’ai pas pour vocation de devenir responsable RH et rester avec ma petite équipe est, pour l’instant, une situation qui me convient parfaitement.

3. Définir un cadre
Lorsqu’on débute, on a tendance à vouloir satisfaire tout le monde et parfois, à accepter des jobs que l’on n’a pas forcément envie de faire. Ou encore à accepter des clients en dehors des horaires prévus au départ par exemple.
Évidemment, on pense bien faire mais tout comme nous, nos clients ont besoin d’un cadre. Poser ses limites, ça rassure tout le monde, c’est même plutôt confortable puisque de cette manière, tout le monde sait à quoi s’en tenir. Tes limites peuvent toutefois évoluer avec le temps et avec ton business, l’important c’est qu’elles te conviennent à tout moment.

4. Utiliser les bons outils
Comme un·e bon·ne cuisinier·ère qui utilise les bons couteaux, cela te fera gagner en temps, en efficacité et en qualité de travail. Quel que soit ton secteur, tu as des outils, programmes, méthodes qui sont propres à ton activité. Il se peut que tu les connaisses et maîtrises déjà avant de commencer à travailler pour toi-même mais il est possible aussi que tu les apprennes au fur et à mesure de ton évolution. Quoi qu’il en soit, ne te repose pas sur tes lauriers : forme-toi régulièrement à de nouvelles techniques ou fais des mises à jour de tes connaissances actuelles et n’oublie pas de faire de la veille en rapport à ton secteur d’activités pour être sûr·e de ne rien louper.
5. Ne pas s’oublier
Dernier point mais pas des moindres : TOI. Quoi de plus difficile que de s’éloigner du profil type de l’entrepreneur qu’on nous renvoie depuis toujours. Je suis sûre que tu le connais comme moi : celui qui bosse 12h par jour et qui court partout comme une poule sans tête. Celui qui n’a que le boulot en tête et qui n’a pas assez de temps pour ses proches car il faut bien travailler pour gagner beaucoup d’argent.
Alors, je ne sais pas si ça te rassure ou si tu es d’accord avec moi, mais moi ce que j’en pense, c’est que ce n’est pas une finalité en soi. Même si je sais que quand on fait ce qu’on aime, on aurait envie de le faire H24 et que quand on a son propre business, ça occupe une majorité de nos pensées… Je sais aussi qu’il n’y a pas que ça et que c’est très important d’en être conscient au risque de s’épuiser et de finir par en être dégoûté.
Il n’y a pas de mal à adapter ses horaires comme on le souhaite pour aller rechercher les enfants à l’école ou pour un rendez-vous privé parce qu’après tout, on aurait tort de s’en priver si on peut le faire ou à prendre un jour de congé pour passer du temps en famille, ne rien faire, lire un livre ou aller boire un verre en terrasse avec un·e ami·e.
Alors, déculpabilise-toi.
Éloigne-toi de ce cliché de l’entrepeneur·e obligatoirement débordé·e (même s’il faut l’avouer, on l’est quand même souvent), apprend à t’organiser au mieux, fais-toi aider et profite de la vie autant que possible. Tu n’en seras que plus efficace et épanoui·e dans ton business.
J’espère que je ne t’ai pas perdu·e en chemin et que tu arriveras à trouver le bon équilibre dans ta vie d’entrepreneur·e. Si jamais tu te sens seul·e dans ton business, pense aussi aux groupes d’affaires qui regroupent plusieurs entrepreneur·e·s de secteurs différents et qui te permettront d’échanger sur absolument tous les sujets de ton quotidien.
Je précise que cet article n’engage que moi. Je l’ai rédigé avec mon ressenti, mes émotions et ma propre expérience tout en m’inspirant de l’expérience des entrepreneur·e·s qui gravitent autour de moi. On n’a évidemment pas tou·te·s les mêmes réponses à toutes les questions et tous mes conseils ne conviendront pas à tous les entrepreneur·e·s. J’espère toutefois pouvoir en aider/inspirer quelques un·e·s.
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